breched

Come into my world

écrit le Lundi 1er janvier 2007 à 5:19

Consigne : Je bizarre, tu bizarres, il/elle/on bizarre, nous bizarrons, vous bizarrez, ils/elles bizarrent. Quel verbe bizarre !

    J'ai pris dix ans de prison ferme pour bizarrerie intentionnelle. Au cours du procès, on m'a reproché d'avoir, à diverses reprises, bizzaré les gens en leur parlant de la chose que j'aime le plus au monde. A savoir : chanter sous la douche. La première personne à qui j'en avais parlé était mon meilleur ami. Il n'y avait vu là rien d'étrange et de dérangeant et au contraire, amusé, s'y était mis lui aussi. J'en ai parlé par la suite à d'autres et il en a fait de même. Et c'est ainsi, que nous aurions, d'après nos détracteurs, bizarré tout le village. Que nous les avons perverti. Et pourtant aujourd'hui, au fin fond de ma cellule, dans la prison où je prends une douche silencieuse et terne avec une centaine d'autres détenus, j'ai reçu une lettre où étaient inscrits ces quelques mots : « Grâce à vous, j'ai maintenant des lendemains qui chantent ». Le mouvement était en marche

    Je bizarre depuis trente et un ans maintenant. Ça m'avait prise à l'école, quand, pour un projet commun, la maîtresse nous avait fait bizzarer un château avec des bâtons de glace et des rouleaux de papier toilette. Jamais bizarrer ne m'aurait parue aussi vivifiant, évadant. Alors depuis, j'ai amassé toutes sortes d'objets hétéroclites et variés, qui me permettent de bizarrer en paix. J'ai laissé libre cours à mon imagination et j'ai bizarré des lampes, des bijoux, des sacs, des sculptures et des chapeaux. Tout ce qui me passait sous la main avait un potentiel bizarrif. Aujourd'hui j'ai une fille qui à l'âge de mes débuts. Elle aussi, avec l'aide de mon mari, on peut dire que je l'ai bizarrée. Et bientôt, je lui passerai le flambeau de la bizarrerie


Je vous avez prévenu que c'était space, mais en même temps amusant à faire

Par thanatoseros le Lundi 1er janvier 2007 à 12:59
vive la conjugaison =X
Par Cherry le Dimanche 7 janvier 2007 à 10:14
Ca me fait beaucoup penser à Bradbury....
Dans Farheneit 451, la société a oublié les moments de bonheurs simples et les livres sont devenus interdits... C'est l'histoire d'un pompier qui brûle des livres et qui est converti par une petite fille possedant une culture différente...
Le décalage de bizarrerie est vraiment dans le style et la poésie de Bradbury fonctionne vraiment comme ça ^^
 

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