J'y suis donc retourné le mercredi pour l'heure de l'entretien familiale avec ma mother. Le voyage c'est bien passé. Pas l'angoisse du lundi. Même pas l'angoisse oppressante habituelle. Juste avant de voir la psy, je sui allé vider le sac d'affaires que j'avais ramenées de chez moi. Petite surprise, la soignante ne vérifie pas ce que je ramène. C'est même moi qui lui apporte ma paire de ciseaux.
L'entretien est désagréable. Je suis sur la défensive et je sens que ma psy et mon référent le sont aussi. Le pire, c'est que c'est ma mère qui se retrouve prise pour cible et qui a droit à une psychanalyse accélérée. Je serre les dents, mais j'ai envie de leur dire d'aller se faire foutre. Plus tard ma mère m'avouera qu'elle trouvé ça vraiment étrange et inconfortable. On a le droit a tout : la façon dont mon beau-père n'a pas été intégré dans les choix me concernant, le fait qu'elle ne puisse pas parler de mes problèmes avec lui, qu'elle nous a peut-être passé beaucoup à mon frère et moi, ...
Ils m'accusent d'avoir trahit le "contrat" par 2 fois en écrivant ce mail, puis en ne rentrant pas à la bonne date. Il le font après que ma mère ait dit que ça l'avait surprise (pour le mail) parce que je suis quelqu'un qui suis les règles. Je fais remarquer que j'aurais pu déroger à la règle plutôt, que d'ailleurs certains ne s'en privent pas, mais que je n'avais personne avec qui parler à ce moment là. A lieu de comprendre pourquoi je n'arrivais pas à communiquer avec eux, ma psy me fais remarquer que ce n'est parce que beaucoup ne respectent pas le mois de coupure que c'est moins grave que je ne le fasse pas non plus. Comme si j'avais dit le contraire !
Ils disent que je ne me suis pas donné à fond et qu'ils pensent que j'ai encore beaucoup de "travaille" à faire ici. Je rétorque que je n'ai rien commencé ici que je vuille finir. Que j'ai essayé "à fond" ce qui m'avait été ^proposé et que j'ai parfois même réclamé. Mais je veux d'abord travaillé sur la façon de gérer mon angoisse avant tout. Ils pensent qu'il faut travailler sur le fond avant de travailler sur les angoisses et que se serra long.
Je leur explique que vivre en communauté et assistée me donne l'impression d'étouffer. Je leur dit ((pur la énième fois) que je m'ennuie et que quand ça arrive je déprime. Ils enchainent aussitôt s'en en tenir compte puis décide d'aller en parler et y réfléchir un instant à côté.
En revant, ils me demandent combien de temps je voudrais rester et comment je vois la suite. Je réponds que je veux rentrer chez moi, mais qu'avant je veux pren dre le temps de planifier mes rendez-vous. Trouver une sofrologue, un acuponcteur, etc ... Recontacter ma psy du CMP. Pouvoir dire aurevoir. Bref l'histoire d'une ou deux semaines. Ils pensent que ça ne sert à rien et qu'il vaut mieux que je parte.
- "Ce soir !?
- Oui."
Ma mère et sous le choc et moi aussi. IL est 17h00 et on avait pas prévu une telle chose. On va payer la facture, j'assiste à mon dernier groupe "pour dire au revoir". Je fait bagages en deux quatre deux. Je récupère les "œuvres" faites ou inachevées dans les différents ateliers. J'arrive à choper une ou deux personnes à la sortie du self pour dire que je m'en vais. Je récupère deux numéros, marque un mot à l'arrache sur le tableau et c'est finis.
On s'arrête à la crêperie où on aurait du manger le samedi d'avant (une longue histoire). Le service est très long et c'est énervant mais ça nous permet de décompresser à ma mère et moi. On reparle de l'entretien. Je vois à quel point les remarques l'on affectées et elle culpabilise. Elle me dit aussi qu'elle a déjà remarqué ce schéma avec d'autre psy férus de psychanalyse. Que souvent ils ne reconnaissent pas les autres formes d'approches psychiatriques.
On parle aussi d'un tas de chose. J'essaye surtout de faire oublier l'entretien à ma mère, mais je sais déjà qu'elle dormira mal cette nuit et qu'elle ne pourra même pas en parler à mon beau-père.
Je finis par rentrer tard chez moi. Je retrouve un bibou incertain sur cette non-absence. Peut-être a-t-il cru lui aussi que je repartais pour longtemps. J'ai en tout cas du mal à réaliser que j'ai quitté la clinique pour de bon. Cette sensation perdure pendant quelques jours, puis je réalise.
Voilà ça fait donc plusieurs semaines que je suis chez moi. Je ne pourrais pas dire pourquoi je ne suis pas revenu ici plus tôt.
Je vais bien. Je vais à l'extérieur même si c'est parfois difficile voir impossible physiquement, mais j'y arrive un peu plus à chaque sortie. J'ai le moral et la santé. On verra ce que donnera la suite.
PS : une spéciale dédicace à ma Lilie qui après avoir réussit brillamment ces concours d'entrée (3ème sur 600 entre autre), à repassé son permis un mois après l'avoir raté et l' a eut. Bravo puce ! Sandy si tu me lis, on s'appelle ?