Un autre poème écrit pour une consoeur de ma première hospitalisation.
Celui-là, complètement spontané, je l'ai écrit pendant le moment de "calme" aprés le repas. La veille avait été dur pour toutes les deux. J'étais pas bien après une visite de ma mère et voir le balai d'infirmière et de psy sortant et entrant dans la chambre de Marie, avait accru mon malaise. Ce soir là j'ai fais une de mes plus grosse crise d'angoisse. J'ai même foutue la trouille à l'infirmière de nuit qui au vu de mes yeux injectés de sang (effet secondaire d'une grosse crise) a cru que j'avais pris quelque chose !
Ecrire a eut un effet salutaire et aussi une façon d'exprimer ce que je ressentais à cette fille, cette collègue de souffrance, cette amie, ...
Une fois encore, j'ignore ce qu'elle est devenue elle aussi. Elle est sortit plus d'un mois après moi. Elle devait prendre des cours du soir pour être aide soignante, mais elle a vite laissé tombé. Au dernière nouvelle, elle avait passé un diplôme de baby-sitter (!?). La dernière fois que j'ai eut Vanessa au téléphone, elle voulait des nouvelles de Marie. C'était en fin 2004.
A Marie
Tu es une boule de nerfs.
Pleine de colère renfermée.
Tu en veux à la terre entière,
Mais personne ne peut t’aider.
Pas encore femme, mais plus enfant,
Pourtant tu as déjà aimé.
Ça n’avait pas duré longtemps,
Mais pour toi ça avait compté.
Malheureusement, il t’a quitté,
Et tu n’as jamais pu l’oublier.
Il a été ton premier amour,
Il sera dans ton cœur pour toujours.
Une voiture a scellé son destin.
Il dérive dans un sommeil sans fin.
Tu ne sais si un jour, il se réveillera,
Si à nouveau, il te parlera.
Mais à son réveil tu seras là.
Je sais, qu’il pourra compter sur toi.
Tu ne l’as pas déjà effacé.
Tu ne la pas si vite enterré.
Mais tu ne dois pas oublier de vivre.
Pour toi la vie continu de s’écrire.
Et je sais que cela te fait mal.
Que tu ne trouves pas cela normal.
Mais continu d’avancer.
Ne t’arrête pas de marcher.
Tu dois le faire pour Claude et toi.
Pour son souvenir, qui vit en toi.
Car même s’il devait venir à mourir.
Gardé au chaud, dans tes souvenirs,
Il restera bien vivant.
Il résistera au temps.
Tout cela ne sont que des mots.
Et pas forcément les plus beaux.
Mais ils sont tous ce que j’ai à t’offrir.
J’espère qu’ils te feront naître un sourire.
début aout 2004.
Je me souviendrais toujours d'elle ce jour là. Son image reste gravée dans ma mémoir. Assise sur son lit d'hopital. Ses poignets et ses coudes bandés. Son corp famélique d'anoréxique. Ses cernes sur son visage épuisé. Ses cheveux bruns et longs retombant en bataille sur ses épaules. Et surtout son sourire quand j'ai relevé les yeux aprés avoir lu mon poème.