Sa peau d'ébène et son sourire espiègle. Ce sont les deux choses qui m'ont le plus marquées, quand je l'ai vu. Je marchais dans la rue. Il était tard mais il faisait encore jour. Normal pour une fin de juin. L'air était doux. Plus une douceur d'avril, mais au moins ne pleuvait-il pas aujourd'hui
Sa voiture était à l'arrêt, près du trotoir. Côté passager, un jeune homme discutait au téléphone. Je ne comprenais pas ce qu'il disait. C'était de l'arabe et sa voit était mélodieuse. Il aurait pu parler du dernier match des canaris, du dernier CD de je ne sais quel rappeur à la mode ou des résultats des dernières législtaives. Allez savoir. C'était juste beau
Il est descendu de voiture alors que j'allais les croiser. Il m'a interpellé. Je me suis dis que peut-être qu'ils étaient paumés. Le type au portable essayait de demander à un ami la route à suivre. Il m'a demandé si j'avais un moment
Non, j'étais allée aux toilettes 5 minutes avant de quitter la poterie exprès. J'allais me réfugier chez moi. Je voulais me mettre en pyjama et dormir. Peut-être même manger une des deux parts qui restées de mon tiramisu. Mais j'ai dit oui. Il s'est avancé et m'a fait la bise. ça m'a surprise, mais je ne me suis pas démontée. J'ai joué le jeu. Il avait les joues douces
Il n'était pas beau. Il n'était pas laid. Mais il était sans nul doute charismatique. Et son sourire ! Un soleil. Sa voix, une brise d'été. Son ton, une mélodie. Comme s'il récitait des poèmes. Il m'a interrogé, j'ai répondu. Pourquoi ? Je ne sais pas
Je lui est confié que je n'était pas de La Roche-sur-Yon, mais de Grenoble, alors qu'il venait de faire une remarque sur le fait que les gens soient fermés ici (et à juste titre). Metro-boulot-dodo. Pourquoi ? J'ai suivi mes parents. Il a sourit d'un air entendu. Pas d'un sourire moqueur, qui dit "elle suit encore ses parents à son age". Non, mais de ce sourire de connivence quand à la fatalité de la famille. Il m'a demandé si j'étais fille unique. Non, non j'ai un frère plus vieux. Il a pu rester à Grenoble, lui. Il a eut de la chance
J'ai l'air fatigué d'après lui ? Je lui réponds que j'ai juste pasé une mauvaise nuit. Il m'a parlé du poids qu'on ressentait parfois. Comme si on portait le reste du monde sur ses épaules. Que parfois ça fait du bien de s'en débarrasser, d'en parler. Il m'a dit que c'est ce qu'il essaye de faire avec les gens. Et moi j'ai l'air fatigué. "Juste une mauvaise nuit" que je lui ait répété
Il m'a sourit, m'a demande si je sortais beaucoup. Non. pourquoi ? Pas le temps. Un autre mensonge et malgrès lui, je commence à me sentir mal à l'aise. Pas parce que c'est un inconnu. Pas parce que je sais où il veut en venir. Je ne suis pas naïve. Mais parce que moi. Parce que soudain, je me sens anormale ou plutôt fausse
Il m'a demandé si j'allais en boite. Non pass vraiment. A la question "pouquoi tu n'aime pas ça ?" je n'ai pas répondu. Dans ma tête un bobard s'était formé et, dans un autre recoin de mon cerveau, une voix disait "je suis agaraphobe et claustro". J'ai préféré ne rien dire. Garder encore de cette étrange magie
Il m'a dit qu'on pourrait se revoir ailleurs, prendre un café, se fair un billard et j'ai eut envie de dire oui. Tout en moi criait oui. Si j'étais celle que je voudrais être je l'aurais fait. Si jétais cette Maya, que j'ai créé. Cette être heureuse, sans complexes et phobies, sans ses entraves, je l'aurais fait. Mais j'ai secoué la tête. J'e lui ait dit "désolé, je dois y aller". Je ne suis pas encore elle. M***** est toujours là
Je l'ai remercié et lui ait dit au revoir. A-t-il compris ce merci ? Que j'avais le moral dans les chaussettes et que ce sourire, son sourire m'avait soulager le coeur ? Rendue plus légère ? J'ai voulu me retourner, mais je ne l'ai pas fait. J'ai continué d'avancer, parce que j'ai appris depuis longtemps que se retourner ne servait à rien
Je me suis couchée tôt, crevée, après avoir donné du lait à mon chat et mangé une des deux parts de tiramisu, gardant l'autre pour le lendemain midi. J'ai pensé à lui sur tout le reste du chemin et jusqu'à ce que mes yeux se ferment. Je ne me souviens plus de son odeur et de la douceur de sa joue à l'heure où j'écris ces mots. Je le regrette. Mais je me souviens de ce qu'il m'a fait ressentir. Cette sensation dêtre désirée. Je n'avais pas été invisible. Il m'avait vu marcher dans cette rue. Il avait voulu me parler
Un jour je pourrais dire oui ...
Sa voiture était à l'arrêt, près du trotoir. Côté passager, un jeune homme discutait au téléphone. Je ne comprenais pas ce qu'il disait. C'était de l'arabe et sa voit était mélodieuse. Il aurait pu parler du dernier match des canaris, du dernier CD de je ne sais quel rappeur à la mode ou des résultats des dernières législtaives. Allez savoir. C'était juste beau
Il est descendu de voiture alors que j'allais les croiser. Il m'a interpellé. Je me suis dis que peut-être qu'ils étaient paumés. Le type au portable essayait de demander à un ami la route à suivre. Il m'a demandé si j'avais un moment
Non, j'étais allée aux toilettes 5 minutes avant de quitter la poterie exprès. J'allais me réfugier chez moi. Je voulais me mettre en pyjama et dormir. Peut-être même manger une des deux parts qui restées de mon tiramisu. Mais j'ai dit oui. Il s'est avancé et m'a fait la bise. ça m'a surprise, mais je ne me suis pas démontée. J'ai joué le jeu. Il avait les joues douces
Il n'était pas beau. Il n'était pas laid. Mais il était sans nul doute charismatique. Et son sourire ! Un soleil. Sa voix, une brise d'été. Son ton, une mélodie. Comme s'il récitait des poèmes. Il m'a interrogé, j'ai répondu. Pourquoi ? Je ne sais pas
Je lui est confié que je n'était pas de La Roche-sur-Yon, mais de Grenoble, alors qu'il venait de faire une remarque sur le fait que les gens soient fermés ici (et à juste titre). Metro-boulot-dodo. Pourquoi ? J'ai suivi mes parents. Il a sourit d'un air entendu. Pas d'un sourire moqueur, qui dit "elle suit encore ses parents à son age". Non, mais de ce sourire de connivence quand à la fatalité de la famille. Il m'a demandé si j'étais fille unique. Non, non j'ai un frère plus vieux. Il a pu rester à Grenoble, lui. Il a eut de la chance
J'ai l'air fatigué d'après lui ? Je lui réponds que j'ai juste pasé une mauvaise nuit. Il m'a parlé du poids qu'on ressentait parfois. Comme si on portait le reste du monde sur ses épaules. Que parfois ça fait du bien de s'en débarrasser, d'en parler. Il m'a dit que c'est ce qu'il essaye de faire avec les gens. Et moi j'ai l'air fatigué. "Juste une mauvaise nuit" que je lui ait répété
Il m'a sourit, m'a demande si je sortais beaucoup. Non. pourquoi ? Pas le temps. Un autre mensonge et malgrès lui, je commence à me sentir mal à l'aise. Pas parce que c'est un inconnu. Pas parce que je sais où il veut en venir. Je ne suis pas naïve. Mais parce que moi. Parce que soudain, je me sens anormale ou plutôt fausse
Il m'a demandé si j'allais en boite. Non pass vraiment. A la question "pouquoi tu n'aime pas ça ?" je n'ai pas répondu. Dans ma tête un bobard s'était formé et, dans un autre recoin de mon cerveau, une voix disait "je suis agaraphobe et claustro". J'ai préféré ne rien dire. Garder encore de cette étrange magie
Il m'a dit qu'on pourrait se revoir ailleurs, prendre un café, se fair un billard et j'ai eut envie de dire oui. Tout en moi criait oui. Si j'étais celle que je voudrais être je l'aurais fait. Si jétais cette Maya, que j'ai créé. Cette être heureuse, sans complexes et phobies, sans ses entraves, je l'aurais fait. Mais j'ai secoué la tête. J'e lui ait dit "désolé, je dois y aller". Je ne suis pas encore elle. M***** est toujours là
Je l'ai remercié et lui ait dit au revoir. A-t-il compris ce merci ? Que j'avais le moral dans les chaussettes et que ce sourire, son sourire m'avait soulager le coeur ? Rendue plus légère ? J'ai voulu me retourner, mais je ne l'ai pas fait. J'ai continué d'avancer, parce que j'ai appris depuis longtemps que se retourner ne servait à rien
Je me suis couchée tôt, crevée, après avoir donné du lait à mon chat et mangé une des deux parts de tiramisu, gardant l'autre pour le lendemain midi. J'ai pensé à lui sur tout le reste du chemin et jusqu'à ce que mes yeux se ferment. Je ne me souviens plus de son odeur et de la douceur de sa joue à l'heure où j'écris ces mots. Je le regrette. Mais je me souviens de ce qu'il m'a fait ressentir. Cette sensation dêtre désirée. Je n'avais pas été invisible. Il m'avait vu marcher dans cette rue. Il avait voulu me parler
Un jour je pourrais dire oui ...