breched

Come into my world

écrit le Vendredi 29 juin 2007 à 9:16

[...]

    Mercredi : premiers pas dehors depuis deux semaines. La dernière fois un jeudi soir pour la poterie, depuis : rien. D'abord un test 15 minutes de ballade. ça aurait pu être plus, mais il se trouve que j'avais mis un harnais à Kyo dans le but de le ballader, mais que monsieur et resté cramponné à moi et que plus le temps passé, plus ses griffes s'enfonceaient dans mes épaules. Après le passage intempestif d'une voiture et une grimace perso de douleur, j'ai opté pour rentrer
    Seconde sortie en fin d'aprem. Sortie qui ne se serait pas faite sans l'insistance de ma mère et sa patience et puis sa pédagogie aussi. Une semaine et demi qu'elle me fait des petites courses, parce qu'incapable de sortir. Il fallait que je fasse le plein. J'ai réussi. Crise d'angoisse. Refus de monter dans la voiture. Refus de fermer la portière. Faillit descendre alors que ma mère avait démarré. Mais j'y suis allée
    Là-bas j'étais pas si à l'aise. Pas comme j'avais pu l'être en début d'année (allez comprendre). Je suis allé 3 fois aux toilettes, mais bon, au final ça été fait. J'ai même fait des essayages de pantalon. J'en ai trouvé 3 à -50% en plus. Et grande fierté, un qui est du 44 !!! (à mon avis il est sous-taillé, mais bon) Quand on s'est retrouvé à acheter un jean basique en 56, je vous raconte pas l'effet que ça fait de pouvoir en avoir un 6 tailles en dessous

    Au fait je vous l'ai pas dit ? Je pèse 88 kilos (103 kilos milieu mars). La dernière fois que j'étais en dessous des 90, je devais avoir 18 ans et des poussières. Première pesée officielle à 100, début juin de mes 19 ans (je suis de mars et j'ai 21 ans). Petite euforie personnelle

    Dans un de mes derniers messages, je disais que j'avais des maux d'estomacs. Doux euphémisme. Ils sont à 90% responsable de ma réclusion chez moi. Même si je fais un régime suivit par un docteur. Que je prend des vitamines et tout ça, ça n'empèche pas que mon petit ventre n'a guère aprécié sur le long terme ou peut-être que ce n'est pas lié. Mais il se trouve que ces brûlures d'estomacs, que je ne savais pas si elles étaient somatiques ou simplement le résultat d'une maladie ou une maladie elle-même, se sont avérée être une irritation totale de mon estomac ! Joie
    Imaginez, les parois de mon estomac brûlée à vif. Mon ventre hurlant à chaque bouchée, m'envoyant des signaux de détresse pendant une semaine et demi voir deux, accompagnant le tout de nausée. Imaginez que du à l'angoisse je contracte mon abdomen là-dessus, me provoquant des spasmes la dessus, ça vous donnerait ces trois dernières semaines : une horreur
    Passant outre ma mère, qui me disait que s'était dans ma tête, je suis allée voir un médecin, qui m'a donc fait le diagnostique : paroies intestinales enflammées, régime riz, pomme de terre, rien de gazeux, d'acide, vinaigrer, pas de choux, d'haricots (bref tout ce que je manger depuis 2 semaines et tout ce dont je n'avais le droit avec mon régime), traitement et au bout d'une semaines, je recommence à respirer et j'ai rien repris de mes kilos
    Comme quoi, c'est pas parce qu'on est angoissé que toutes les maladies qu'on se choppe sont d'ordre psychologiques ! (même si je suis hypocondriaque sur les bords parfois)
   
    Pour finir, j'ai ensuite réussit à aller à la poterie hier soir. Dégoutée, c'était le dernier soir. J'ai loupé 5 scéances ce trimestre ! Tant pis pour ma tronche ! J'ai tout de même réussi à y aller, même si j'étais pas dans mes basquettes. Le signe d'un mieux ? J'espère
   
    En attendant, je continue de soigner mon ventre, pas tout à fait remis, de chouchouter mon Kyo et de cultiver les rares choses qui tournent encore rond dans mon univers. Je crois que je vais mieux

    Merci à ceux qui sont là. Je pense à Laïka, C-la-vie-pas-le-paradi et Lolita qui passent de temps en temps. Mais aussi à Deathzone et celuiquiplane.
Puis aussi à ma patate (que j'avais peur d'avoir perdue après notre dispute) et ma Lilie. Je pense aussi à Elodie. Je ne te connais pas, mais chacun de tes coms me touche beaucoup, quand j'aurais le temps, j'irais découvrir ton propre univers à mon tour. Juste un merci du fond du coeur, merci de me faire me sentir réelle, de me faire exister

[...]

écrit le Dimanche 3 juin 2007 à 21:28

[...]

    Ce soir, j'ai de la glu plein les doigts, les cheveux rouges, des griffures sur les mains. Hier, je me suis endormie avant 1h du mat' sans somnifères et je me suis reveillée ce matin à 7h30, toute fraîche, sans reveil et un chat surexité
    J'ai à nouveau mon xanag à la place du nordaz depuis deux jours. J'ai lu 5 livres en moins de deux semaines après quasiment 5 mois d'abstinences (à peine deux livres et lus très lentement). Je fais la guerre à la saleté dans mon appart et aux imperfections de mon visage. J'ai refait la déco de mes murs, bougé les meubles et je me ravale la façade à chaque fois que je sors. Je pense même au boucles d'oreilles et j'ai investit dans des serre-têtes
    Je rie avec Kyo "le roi de la bétise" et je lui parle à haute voix. Si mes voisins m'entendent, ils doivent me prendre pour une folle. J'ai discuté plusieurs fois avec eux sur le palier cette semaine. Parmis eux, il y a un couple de jeune de mon âge environ. La fille a l'air très sympa. J'aimerais faire plus ample connaissance. J'y réfléchie fortement. Notre point commun, le seul que je connaisse en tout cas, notre amour des chats. C'est un début, je suppose
    Vendredi, j'étais sur le point de chialer dans le cabinet du médecin. Fatiguée, écoeurée (au sens premier du terme), au bord de l'angoisse (de une à trois par jour depuis un mois). Je devais faire pitié, car elle m'a parlé d'hospitalisation. Et j'ai pas dit non. J'ai pas dit oui non-plus. Un bout de moi est mieux depuis la venue de Kyo. Et puis "la bête" s'est tue aussi. Je ne tremble plus devant la lame de mon cuteur ou d'un de mes couteaux. Je ne rêve plus de perles de sang glissant le long de mon bras gauche ...

    Allez je vous laisse, il y a Die Hard n°1, alias "Piège de Cristal" sur la FR2 ce soir ^^

[...]

écrit le Jeudi 3 mai 2007 à 23:56

    Ma peau se craquèle, se fendille et se fèle petit à petit. Elle sèche de ne plus être touché, d'être à peine survolée, ignorée, snobée. Elle m'étouffent, me démange, m'enserre dans un étau mortel. Envie de la déchirer, de la lacérer, de la vomir morceaux par morceaux jusqu'à avoir un goût de bile dans la bouche. Envie que l'on me touche, que l'on m'embrasse, que l'on me carresse, que l'on m'étreigne, que l'on me prenne et que l'on m'aime jusqu'au bout de la nuit. Envie d'exister quelque part pour quelqu'un

***

    2 crises d'angoisses en deux semaines. La dernière comme je n'en avais plus eut depuis longtemps, mais la première trop près des lames de mon cuteur. Ma pensée s'est blessée à les effleurer de trop près. Rèpulsion. Pas encore. Je ne veux pas. Mais si seule. Si seule au lever, au petit déjeuner, la matinée, à midi, l'après-midi, au diner, le soir devant la télé, le soir dans mon lit, au milieu d'une foule, dans un repas de famille, à mon atelier de poterie. Seule à en crever de douleur

***

    Envie que tout s'arrête, mais je ne peux pas. Je suis obligée de continuer de vivre. Parce que mes grand-parents ne cessent de me demander comment je vais, parce que ma mère est toujours là et que ça la tuerait, parce que mon père, parce que mon frère, parce que Lili, Sandy, Cat et tout les autres. Parce que les autres, mais pas parce que moi. Parce moi je crie dans le vide, je pleure face au néant de la solitude, parce que j'aime des chimères et vit par procuration

***

    Combien de temps encore ? La douleur dans la poitrine est encore là. On dirait un poignard planté dans mon sternum. La respiration est redevenu normale, les larmes ont séchées, elles. Les pleures hysteriques sont finis. Je ressemble a un panda. Quelle idée de me maquiller pour la poterire ? Pour quoi et pour qui ? Et surtout combien de temps encore ?

écrit le Jeudi 26 avril 2007 à 17:37

    Une lettre, retrouvée au cours d'un de mes ménage par le vide. Une lettre jamais envoyée. Peut-être que j'aurais dû, peut-être que non ... Une lettre qui date d'un an environ. Pourquoi vous la mettre ? Pourquoi la relire maitenant ? Un acharnement ? Ma mère m'a un jour  dit que je ne voulais pas être heureuse. Mais hier, il a appellé et ces longs silences, ces phrases pour combler le vide m'ont donné le tourni


Cher papa

    J'ai choisi la lettre, car je ne crois pas avoir la force de te dire ces mots en face. Je t'aime. Malgré tout le mal et la déception, que je t'ai donnés et que tu m'as donné, je t'aime. Rien ne pourra changer ça
    Je me suis battu pour toi, papa. Ce dernier mois sous ton toit tout particulièrement. Je sais que tu ne le reconnaîtras pas. Que tu ne l'as pas vu. Mais j'ai pourtant fait des efforts. Me lever avant dix heure, maintenir ma chambre rangée et propre, aider à la cuisine sans que l'on me l'ai demandé, me proposer pour le pain et d'autres courses et être sociable. Et quand P* (ma belle-mère) a eut son opération, je l'ai aidé du mieux que j'ai pu. Même quand j'avais les mains gonflées comme des ballons de football et que ça me faisait un mal de chien. Même quand j'aurais préféré rester dans ma chambre, blottie au fond de mon lit et dans le noir, toute seule
    Mais j'ai fait ces efforts, même si tu ne les as pas vu. Je n'attend pas de merci - c'était normal - mais seulement que tu les reconnaisses
    Je regrette ce geste que j'ai eut papa. J'ai voulu qu'elle se taise, mais plus aucuns mots ne pouvaient sortir de ma bouche tellement j'avais la gorge nouée par les sanglots. J'avais des larmes sur mes joues comme toutes les autres fois où P* me parlait ainsi, comme toutes les fois où j'ai voulu vous dire à quel point vous vous trompiez sur mon compte tout les deux

    Je voulais prendre sa main, mais il y avait son bandage, alors je lui ai donné un coup. J'ai retenu ma main, papa. Je voulais lui faire mal c'est vrai. Aussi mal que ces mots, aussi mal que sa dernière phrase, mais j'ai retenu ma main. Tu dois me croire. Je savais qu'elle était handicapée. J'ai retenu mon coup
    Alors oui, je m'excuse. Auprès d'elle et auprès de toi. Mais je pense aussi avoir droit à des excuses. Peut-être que par cette lettre, je gâche tout. Peut-être que j'aurais du m'aplatir comme je l'ai toujours fais, mais je ne peux plus. Je n'en ai plus la force
    J'ai aimé P* pendant longtemps, papa. Ça n'a pas été comme pour R* (mon beau-père). Et j'aime me souvenir de P* comme la femme qui m'a ramené le petit poney rose, que j'avais oublié chez elle. Comme la personne qui m'a donné mon tout premier polypocket. Celle qui m'a appris à skier et à pratiquer le ski-bar. Celle qui m'a fait ma première couleur, même si ce n'était qu'une mèche. Des vacances en Corse. Elle était mon exemple féminin, plus que maman, qui ni connaissait pas grand-chose en la matière. Elle était vraiment ma "belle-mère", ma deuxième maman
    Je ne sais pas ce qui a dérapé. Si c'est moi ou elle, qui a commencé. La question n'est plus là maintenant. Tu a été surpris quand maman t'as avoué, que mon geste à moi ne l'avais pas surpris, elle. Mais ça fait des années que ça avait changé, papa. Depuis que D* (la fille de ma belle-mère) est partit de la maison à mon avis, même si L* (mon frère) pense que c'est surtout depuis la mort de mamé ( la mère de ma belle-mère). Je sais que la perte d'être chers est douloureuse. Je l'imagine en tout cas. Mais déjà avant c'était dur. Et ça n'excuse pas tout
    J'ai toujours eut l'impression que l'on m'attendait au tournant avec vous, que quoique je fasse, je serais en faute. Que quoi je dise ou pense, je serais en tort. Comme si P* attendait la moindre de mes fautes. C'est bien simple, la seule chose qui ait eut l'air de vous faire plaisir, depuis ces six dernières années, c'était le théâtre. C'était la première fois que je voyais tes yeux briller et que les compliments de P* avaient l'air véritablement sincères. C'était aussi la première fois depuis longtemps, que je te voyais prendre ton appareil photo pour m'immortaliser. On ne peut pas vivre ainsi, papa
    J'ai eut mal toutes ces années. Chez maman, c'était horrible avec R*. Lui aussi me faisait mal avec ces mots. C'était comme des brûlures cuisantes. Mais je me suis tu pour toi et pour elle. Parce que c'est eux, que vous aviez choisit pour être heureux, même si j'avais la sensation qu'ainsi j'avais été relégué au second plan. Comme si on m'avait lésé de quelque chose. Du droit à avoir une famille
    Mais je ne vous en veux pas. J'ai des amis dont les parents sont toujours mariés et se déchirent tous les week-ends. Je préfère que vous vous soyez séparé plutôt que d'être resté ensemble pour L* et moi. Je connais ma chance
    Mais j'ai eut mal. Mal à en crever, papa. Je crois que j'ai pensé pour la première fois au suicide en quatrième. Je n'ai rien dit, mais à l'époque un petit malin de ma classe s'amusé à me persécuter pendant les cours de musique. Je ne sais pas pourquoi, mais il y en a toujours eut dans mes classes, qui me prenait comme tête de turc. Sauf que celui-là m'a vraiment fait mal dans mon être. Et quand je rentré le soir avec le cœur lourd, j'allais crier et pleurer un coussin contre mon visage, pour pas que vous m'entendiez. Mais je n'ai rien dit. Je me suis concentré sur mes études, pour qu'un jour vous soyez fier de moi comme vous l'étiez de L* ou de D*, et j'ai chassé mes mauvaises pensées de ma tête
    Elles sont toujours restées là papa. Tu dis que je ne me bats pas, mais il m'en a fallu de l'énergie pour les repousser. Et plus le temps passé et plus elles revenaient C'est comme ça que j'ai commencé à avoir le "vertige". Parce que j'avais peur de ne pas pouvoir me retenir de sauter. J'y avais pensé. Ainsi qu'au médocs, c'est de la que viens mon aversion des traitements thérapeutiques. Puis bien sur, j'ai pensé au rasoir, mais j'avais bien trop peur de la douleur. Je me souviens avoir dit à mes amies que j'étais trop lâche, même pour ça
    J'ai tenu environ deux ans ainsi. Mais en Vendée, ça allait si mal. Je me sentais tellement seule et abandonnée, que j'ai de nouveau faillit craquer après être tombée par hasard sur les lames de Rodolphe. Maman ne l'a jamais su et j'ai été interné à Vontes juste après. Quand j'en suis sortit j'étais heureuse, si heureuse, que je pensais que rien ne pourrait me résister et que plus jamais je n'y penserais. J'ai l'ai cru pendant près d'un an. Même quand je me voyais décliner
    Mais je me suis battu. Même si ce n'était pas visible, je l'ai fait. Je me suis battu contre moi-même. Contre cette bête en moi, qui me dit que c'est là le seul moyen de ne plus avoir mal et de ne plus vous encombrer et vous décevoir vous tous. Qu'il n'y a pas d'autres issus et que rien n'ira mieux
    Plus j'allais mal, plus il me fallait de force pour me battre contre elle, moins j'en avais pour faire le reste. C'est pour ça que tu dois comprendre l'effort que ce dernier mois chez toi a exigé de moi. Si tu mets par-dessus les trois jours que j'ai du passer chez L* à votre retour de Nouvelle Calédonie, alors que je n'avais qu'une envie : te revoir, et le stresse du BAC, tu peux comprendre à quel point j'étais à bout de nerf ce jour là
    Ce n'et pas peut-être pas un excuse tout ce que je viens de te dire. Et peut-être que la dureté de P* et le fait que tu ne l'ais jamais contredit sont faux. Mais pour moi, ils sont mon excuse à vous deux
    Mais tout ça n'est pas fini. Je ne sais pas, si un jour tu comprendras à quel point les autres et leur regard me font mal. A quel point leur jugement est pire qu'un un anathème pour moi. A quel point ça me rend malade. Mais tu dois savoir que ce n'est pas fini
    Car aujourd'hui encore tu me dis que j'ai renoncé. Que si je réagissais, j'irais mieux. Le problème vois-tu, c'est que la bête a de nouveau gagné, papa. Et que j'ai beau me dire que c'est faux, mais la seule lumière au bout du tunnel, que je vois, n'est pas celle de la liberté, comme vous le croyez maman et toi
    Tu sais la chute que j'ai faite, quand je me suis blessé le bras, c'était ça. J'avais pris un de mes rasoirs jetables pour commettre l'irréparable. J'ai eut peur et j'ai ressentit le besoin de parler à mes amis de la clinique. J'ai courut. Je suis tombé. Deux jours plus tard, j'ai cassé l'un des rasoirs pour récupérer les lames et je me suis entaillé tout le poignet gauche, dans l'idée d'en finir. J'ai eut trop mal et je me suis rendu compte que je voulais toujours autant vivre. Même s'il n'y a plus aucuns espoirs pour moi
    C'est comme ça que l'hospitalisation est à nouveau venue sur le tapis

    Tu dis que je ne me bats pas, papa. Mais c'est- faux. Je me bats tous les matins dès l'instant, où je réalise que je suis encore vivante, et que je vais encore vivre cet horrible quotidien qu'est ma vie. Parce que je ne veux pas vous faire de peine à maman et toi. Mais je n'en peux plus. Tu dois comprendre ça
    Je me bats, papa. Pour qu'un jour tu sois à nouveau fier de moi, comme en mai dernier, et que tu me prenne encore une fois dans tes bras comme sur cette photos de nous deux que j'aime tant
Essaye de me comprendre. J'ai besoin de ton amour
Je t'aime
Ta fille M*****

écrit le Mercredi 25 avril 2007 à 6:52

    Tous les psy du monde pourront dire ce qu'ils veulent. Ils pourront dire que mes problèmes viennent du divorce de mes parents lorsque j'avais 1 an. Mais moi, je sais la vérité. Le problème, c'est toutes les phrases que je n'ai jamais pu finir
    C'est même plus que ça. C'est aussi toutes celles que je n'ai jamais pu dire. Celles qui étaient potentiellement là, dans ma bouche et dans ma tête. Celles que j'aurais voulu prononcer, mais qui furent étouffées faute d'interlocuteur. Ce sont celles que je voudrais crier et, qui me brûle la poitrine à y rester cachées. Celles qui m'auraient fait exister
    C'est toutes ces phrases que j'ai prononcées en entier, mais qui n'ont pas été écouté. Toutes ces notes d'humour incomprises et parfois même mal-comprises. Ces concepts philosophiques minorées. Ces idées piétinées. C'est ce père trop absent de ma vie et cette mère, qui s'efface de plus en plus depuis mes onze ans
    Le divorce n'est rien, c'est le reste qui va avec le problème. Les deux maisons se n'est rien, c'est le reste qui va avec. Les vacances séparées se n'est rien, c'est le reste qui va avec. C'est les nouvelles moitiés, à qui on ne reproche jamais rien, de peur de les perdre à leur tour. C'est l'absence de véritables foyers. De lieu définit par les mots : "chez moi". C'est les vacances dans la famille de l'autre, encore et toujours, et les endroit qu'il choisit
    C'est l'absence d'identité. L'impression, qu'en cour de route, on a oublié qui on était

écrit le Jeudi 5 avril 2007 à 23:07

[...]

    Que ferais-je sans elle ? Si elle n'était pas là pour moi ? Si elle n'avait pas été là ce soir ? Comme d'habitude elle a volé à mon secours. Elle a grogné, bien sur, enervée qu'une fois de plus, je bloque. Pas encore une fois de trop, mais encore combien de fois pourrais-je abuser de son a
mour ? L'amour maternel est-il sans limite ou comme pour le grand Amour, faut-il en prendre soin ?
    Une fois de plus, elle est allée à la pharmacie pour moi. Trois ou quatre jours que je n'avais plus rien du tout. Une semaine sans anti-dépresseurs et déjà les effets de manque se faisait sentir. Ce matin, le problème d'accoutumance avait fait son come-back. Nausées violentes, vertiges, écoeurement, ...
    Je ne m'en suis rendue compte qu'en début d'après-midi. Quand ma mère m'a appellé. La sonnerie du télèphone m'a envoyé en orbite. Pendant ce qui m'a parue une éternité, mais qui n'a dû durer qu'un millième de seconde, tout a vacillé. Je hais ça. Et je me hais moi. Deux semaines, si ce n'est plus, que j'ai cette fichue ordonnance, mais j'avais toujours une bonne raison de repousser

    Il faut dire, que quand on est angoissé, avoir un pharmacien comme le mien ça n'aide pas vraiment. Un vrai boulet. La dernière fois, il lui a fallut plus de 20 minutes pour me donner mes médicaments. Je tremblais comme une feuille. Et lui il se plaignait de ne pas avoir été remboursé. C'est le seul avec qui j
'ai un problème. En plus, monsieur m'enerve parce qu'à chaque fois, il refuse de me donner mon médoc et me vend le générique. Nan mais pour qui il se prend ? Ma psy a dit "pas de générique", mais lui il grogne à chaque fois XD
    Ce soir, il s'est retrouvé face à ma mère. Elle est revenue avec le bon médoc. Moi, je laisse tomber au bout de deux secondes pour diminuer mon temps dans la pharmacie

    Seulement quatre heures que j'ai pris mon traitement et je me sens revivre. La première a été atroce. Je ne comprend pas pourquoi, mais tous les symptômes ont été multiplié par dix. Horrible, mais là ça va. Plus de sueur froide, le ventre qui s'est enfin calmé. Le pied. ET tous grâce à p'tite mère. Franchement, que ferais-je sans elle ?

    Demain j'ai rendez-vous avec ma diéteticienne en début d'aprem. J'ai la trouille de ne pas réussir à y aller. C'est stupide pas vrai ? C'est tout moi en fait. Je vous tiendrais au courant

[...]

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | Page suivante >>

Créer un podcast