breched

Come into my world

écrit le Samedi 5 juillet 2008 à 14:58

    Je me suis mis au point de croix ^^. Quoi c'est un truc de grand mère !?! Nan, d'abord c'est vachement in et puis quand bien même je m'en fous. Le truc c'est que ça coute bonbon c'est conneries. Rien que la grille avec le modèle t'en a pour cher et je ne vous parle pas du prix des kits !
    Du coup en naviguant sur le net pour trouver des modèles sympa, je suis tombée sur un site qui en propose quelque unes gratuitement. Les autres se prennent avec des points que l'on achète ou que l'on gagne. Comme le but est de ne pas payer, je vous demande une petit contribution. Pour ça rien de bien difficile, cliquez sur le petit icône en dessous ou sous le titre du blog.
    Merci ! ^^



    Petit rectificatif, je n'ai les points que si vous vous inscrivez et que vous confirmez votre e-mail après avoir cliqué sur la brodeuse. XD Tant pis. Sauf s'il y a des courageux ou des motivés ...

écrit le Vendredi 4 juillet 2008 à 22:19

Reçue le 1er juillet

Ma chérie,
j'ai bien reçu tes mail et j'entends ce que tu me dis;
Ecris mais ne les envoie pas pour l'instant, car cela me met en porte à faux avec l'institut.
Plus qu'une petite semaine et nous pourrons
Essaie... patience
bisou bisou
mum

    Pour info, j'ai dit à ma psy que j'avais envoyé les deux mails à ma mère. Je trouvais ça mieux vis à vis de la thérapie et de la confiance qui doit être établie entre le soignant et le soigné. On en a parlé. Je lui ai dis que je ne m'en voulais absolument pas d'avoir écrit et que ça m'avait fait du bien.
    Il faut bien le dire, ma mère est la personne à qui je fait le plus confiance pour m'aider à ce sujet. Certes, il y a deux ou trois détails qu'elle ignore. Parce que bon c'est ma mère. Il y a des choses que je ne peux tout simplement pas lui dire. Mais elle m'a vu dans mes pires crises d'angoisse. Elle est celle qui sait le mieux dans quel état je suis dans c'est moment là. A quel point ça me rend malade et surtout à quel point ça me frustre.
    L'entrevue familiale aura lieu le mercredi 16 (à la place du 8), mais j'aurais mon portable mardi, donc je pourrais en parler avec elle à ce moment là. De plus ma psy m'a dit qu'elle ne voulait pas me priver du week-end de trois jours à cause d'un problème d'agenda ! So, le week-end prochain, si Dieu le veut (enfin maman), je serais chez moi ! N'happy.
    Ces trois jours et deux nuits seront l'occasion d'un break pour moi. Ils me permettront de prendre du recul par rapport à mon hospitalisation. Et m'aideront (je l'espère) pour prendre une décision le 16.

Si vous voulez que Maya reste, faites le 1.
Si vous voulez qu'elle quitte l'institut faites le 2.

écrit le Jeudi 3 juillet 2008 à 17:43

Elle est libre !

    C'est tombé pendant la conversation du petit dej' comme un cheveux sur le bol de chocolat chaud. Ingrid Bétancourt a été libérée. Enfin après plus de 6 ans de détention. C'est con, mais l'émotion est là. Les sourires fleurissent sur les visages. Quand on se croise dans les couloirs de l'institut, on se passe l'info. On a une pensée pour la famille. C'est plus qu'une femme ou une politicienne, qui a été libéré. Plus qu'une image. C'est une mère. Deux enfants peuvent enfin la serrer dans leurs bras et ça n'a pas de prix !

écrit le Mardi 1er juillet 2008 à 12:11

Parce qu'il n'y a pas que l'institut et la dépression !

écrit le Mardi 1er juillet 2008 à 11:57

    Un second mail envoyé le lendemain. Donc hier :p
    Je préfère ne pas mettre les noms des psy et autres par respect. Du coup je remplace les lettres par des petites étoiles mais pour que vous compreniez mieux, je précise en rose ^^

Petite maman,

    Je suis moins déprimé qu'hier, mais je ne me sens toujours pas à ma place ici. Je commence le théatre et la relaxation cette semaine. Il semblerait que mes coups de gueule portent leur fruit, mais je m'ennuie à mourir. Je parle avec les gens, le cadre est magnifique, mais j'ai vraiment l'impression de faire du surplace total
    Le rendez-vous avec papa c'est bien passé. Il est venu un demi heure plus tôt et à manger avec moi le soir. C'était agréable. On a beaucoup parlé. L'entretien avec ma G****** s'est bien passé aussi. Je crois que ça à permis à papa de savoir plus de chose ou d'avoir un éclairage sur ma maladie. En revanche l'accident avec P**** (je parle de ma belle-mère là) n'a pas du tout était évoqué. En fait on a pas du tout parlé d'elle ! D'une certaine façon, ce n'est pas plus mal.
    Le seul bémol à ma journée c'est quand la psy m'a dit qu'elle avait repoussé notre rdv du 8 juillet. Elle t'as sans doute expliqué. En fait les groupes de thérapie font une sortie par mois en été. C'est une sortie à la journée et c'est nous qui décidons où on va (avec l'aval des soignants quand même !). Le truc c'est que j'ai dit que je ne me sentait pas prête. Je l'ai dit aux soignants, à Mme G***** et même pendant le groupe. Puis tout a coup elle décide de repousser ce rendez-vous pour que je puisse y aller ! Sauf que je n'y arriverait pas. Je n'ai pas encore fait de sortie de la clinique alors un truc aussi énorme, j'angoisse d'avance. Tu sais comment je suis. Je suis furieuse qu'elle ne m'en ai même pas parler. En plus je ne sais même quand tu vas pouvoir venir du coup. Heureusement elle m'a dit que mon portable me serait rendu le 9 quand même.
    Sinon pour le 14 juillet, ils nous permettent de prendre un week-end de 3 jours si on le désire. Comme je ne serais plus en mois de coupure j'y ait le droit. Mme G***** à l'air d'accord. ça serait du samedi 12 à 13h au lundi 14 à 21h. Je ne sais pas si tu avais déjà quelque chose de prévu  ou si tu pourras venir me chercher et me ramener. De toute façon je le demande et je pourrais toujours l'annulé, ce n'est pas un problème.
    Je t'embrasse bien fort ma petite maman. Je t'assure que je fais tous les efforts possible pour tirer le mieux de cette hospitalisation mais le manque de travaille cognitif est vraiment un problème. J'ai vraiment l'impression de perdre mon temps, pas comme à Vontes ou aux Coteaux. C'est une sensation horrible. J'ai plus l'impression de retrouver le travaille que je faisais avec Mme L****** (une psy que j'ai vu au début de ma dépression) et qui me déprimait. Beaucoup de choses du passé que l'on remue alors que je voudrais tourner la page.
    Désolé de t'ennuyer avec mes problèmes encore et toujours, mais tu es celle qui me connait le mieux et celle à qui je fais le plus confiance. J'ai du aml à trouver avec Mme G****** l'alchimie que j'avais avec Mme G**** (Ma psy du CMP). Et comme je te l'ai dit j'ai du mal à faire comprendre cette difficulté d'adaptation aux soignant. Ils mettent ça sur le compte du mois de coupure.
    j'essaye et j'essaye parce que je veux m'en sortir, mais je doute vraiment que ce soit le bon lieu

Gros bisou
M*****

PS : j'ai bien reçu ton colis. Merci beaucoup. Mais je n'ai pas pu lire ta lettre. Ils l'ont mise dans mon tiroir. Je pourrais l'avoir mardi.

écrit le Lundi 30 juin 2008 à 22:38

    Mail envoyé hier soir après que les soignants ait refusé que j'appelle ma mère. Ils n'ont même pas voulut me donner la lettre se trouvant dans le colis qu'elle m'a envoyé ! J'étais en colère et le suis encore surtout que ma psy en a rajouter une couche cette aprem'.

Petite maman,

    Je sais bien que, d'après le mois de coupure en vigueur à la clinique, je ne devrais pas t'écrire. J'ai fait sans pendant trois semaines, mais là je suis vraiment perdue et ils ont refusé que je t'appelle pour en parler. Avant j'ai essayé de parler avec les soignants et le docteur G****** (même avec des patients), mais je n'ai pas eut de retour satisfaisant.
    Dans l'ensemble ça va plutôt bien. J'ai sympathisé avec beaucoup de gens et je crois même avoir quelques amies. Je me suis fais au rythme de vie et je ne me recouche plus le matin. Je participe aux ateliers avec plaisir. Je suis vraiment intégrés et même ma psy et ma référente ont été surprise de la vitesse à laquelle j'ai fait ça. Mais le reste ne va pas.

    Comme Mme G****** l'avait dit, ce n'est pas une clinique comportementaliste. Pas de thérapie cognitive. Depuis bientôt un mois que je suis là, je n'ai pas encore vu la salle de relaxation, même de loin. Aucun travaille n'a été commencé pour soigner mes angoisses, ni même pour gérer mon stress. J'ai l'impression de me heurter à un mur. Tout ce que l'on trouve à me dire c'est "thérapie de groupe" ou encore "entretiens familiaux" ! Et je dois t'avouer que ce n'est pas pendant les groupes que je vais parler le plus. Pendant une heure les rares cas réellement abordés ne sont pas approfondis. Les discussions et les problèmes restent en suspends. Quand aux entretiens familiaux, je n'ai pas de compte à régler avec toi ou papa. J'ai déjà beaucoup parler de ça aux CMP et j'avais même réussi à tourner la page sur ma relation père/fille avec papa, acceptant que nous ne serons jamais proche-proche. J'ai plus avant en une séance avec Mme G**** qu'en trois semaine d'hospitalisation complète.

    J'ai réalisé que je n'étais plus dans cet état dépressif. Que j'allais encore mieux que je le pensais à ce niveau là. Je suis loin de la loque que j'étais avant d'entrer au Coteaux. Je n'ai plus autant peur d'aller vers les gens non-plus. Reste cette angoisse, cette peur irrationnelle de sortir. Les restes d'une sociophobie aigüe et d'autres petits traumatismes du à l'enfance et l'adolescence. Ici j'ai l'impression d'être surtout entouré de personnes souffrant de troubles alimentaires (principalement), étant en pleine rébellion, ayant des tendances suicidaires ou pratiquant l'automutilation. Il y en a même qui sont là pour arrêter ce qu'ils appellent les toxiques (drogues, alcool, ...).
    Je voudrais apprendre à gérer mes angoisses pour pouvoir aller à l'extérieur et mener une vie "normale" qui pourrait me permettre de regagner encore plus de confiance en moi et de faire un véritable travaille sur moi en voyant un psy.

    J'ai vraiment essayé, mais je n'arrive pas à trouver ce qui dans cette clinique pourrait me permettre d'atteindre ce but. Je stagne. Pire je m'ennuie à mourir. A part une activité d'1h30 par jour, on est beaucoup laissé à nous même. Surtout le week-end. On a des accent télé et internet, des jeux de société, des journaux. Le problème n'est pas là. Je tourne en rond comme un lion en cage. J'arrive à m'occuper la plus part du temps mais, dès que j'arrête, je broie du noir. En fait depuis deux semaines, je déprime.
    Cet endroit ne me convient pas. ça aurait été géniale il y a quatre ans à la place de Vontes, mais aujourd'hui je suis différentes. Ma vie d'autonome (quasi-autonome) me manque comme pas permis. J'ai du mal à vivre ainsi. J'étouffe. Je ne me retrouve pas dans la thérapie pratiquée ici. Je ne pense vraiment pas que c'est un endroit fait pour moi. En fait, Mme G****** ne s'était pas trompé au cours de notre entretien. Après tout, elle avez dit elle-même que je n'avais pas le profil.

    Je sais que vivre chez moi n'est pas la solution, mais il dois bien en exister une autre que le Pin au Mauge. J'ai vraiment envie de rentrer à la maison et je ne sais plus quoi faire pour l'expliquer aux soignants. Ils vont chercher je ne sais trop quoi dans des choses que je n'ai pas dites. C'est presque de la psycho de bazar parfois !

    Je suis désolé de te causer encore du souci. J'imagine que ce mois de coupure n'est pas forcément facile pour toi aussi. Je sais aussi que ça a été très dur de t'occuper de moi ainsi c'est deux dernière années à La Roche. Tu m'as souvent porté à bout de bras et toute seule. Je t'en suis plus que reconnaissante. Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans ta force. C'est pour ça que ça m'énerve de t'infliger encore un échec dans la voie de ma guérison, mais je n'arrive pas à me faire comprendre ici. J'ai essayé, mais là je suis vraiment perdue.

Je t'embrasse très fort ma petite maman. Je t'aime
ta M*****

écrit le Mardi 24 juin 2008 à 22:13

    Je sais jouer au poker ! ça vous fait une belle jambe pas vrai ? En plus c'est pas les vraies règles du poker visiblement. je sais pas quel type (pas du strip hein ^^).

    Mon entretien avec ma référante c'est super bien passé. Je disais noir, noir, elle disait blanc, blanc. Je disais gris, gris, elle disait blanc blanc. Je disais blanc, blanc et puis s'en va. Maintenant en y repensant je dis blanc, ok, mais à quel prix ? Alors noir. Vous comprenez pas la méraphore ?
    En gros elle m'a dit que je n'avais pas tout testé à l'institut. Que si la thérapie de groupe ne me convenait pas - et après une seconde séance je persiste et signe - on trouverais autre chose. Je peux voir la psy ou le psycho. Il y a des méthodes pour gérer mes angoisses et accepter mon corps afin que je reprène confiance en moi. Le truc c'est que ça fais que deux semaines et blabla et blabla.
    Mais ils n'en parlent pas à l'arriver et ils mettent dix plombent à mettre les choses en place ! Je vous jure deux semaines et je pète un plomb alors plus !!! Je sais que c'est pour mon bien mais je vis seule depuis trois ans. C'est moi qui fait mes courses, ma bouffe, mon ménage, qui gère mon temps. Je suis autonome, ici je suis assistée ! Ce n'est pas dans mon caractère et ça ne l'a jamais été. Déjà que c'était dur de dépendre de ma mère et sa voiture. Et je ne parle pas du fait que je suis complétement prise en charge financierement par mes parents !
    Les activités sont bien mais ne dure qu'1h30 et le reste du temps il y a de gros blancs. XD je m'ennuie disons le clairement.

    Les points positifs :
    Je ne suis plus déprimée. Angoissée certes. J'ai un manque de confiance en moi énorme, je suis d'accord. Mais la dépression est partie. La bête vient me voir de temps en temps, mais ce n'est guère plus qu'un coup de blues parfois aggravé par la fatigue. je suis à des années lumière de ce que j'étais il y a trois ans. J'ai encore du mal à croire, que je me suis retrouvée assise sur le sol de la salle de bain, les lames d'un rasoir jetables, que j'avais cassé, sur mes veines !
    J'arrive à m'intégrer sans difficultés. Quelques peurs résistent encore et toujours mais je les balaye d'un revers de main. Je me sens accepté et ça me met du baume au coeur. Même les soignants présents à mon entretien pensaient que j'aurais plus de difficultés. Je m'en tire bien contenu de mon passif et de mes troubles. Good !

    Dans un autre ordre d'idée, je suis angoissée depuis que j'ai appris que mon père viendrait ce lundi 30 juin au lieu du 9 juillet après mon mois de coupure. D'autant plus qu'il ne vient pas avec ma mère (qui vient le 8 juillet), mais seul. Un rendez-vous familiale avec juste mon père. Une thérapie juste avec mon père. Je tremble !
 

écrit le Dimanche 22 juin 2008 à 14:07

    2 semaines ... bon sang j'ai l'impression de compter les jours ! Je suis comme un lion en cage et je ne vois pas comment changer ça !

    Depuis hier Tiana peut sortir de l'USI l'après-midi et pour le déjeuner et le diner. ça fait plaisir de la revoir. Suzy reste en USI strict. Ils lui ont quand même permis de venir broder avec nous, mais ça n'allait pas fort du tout. La chaleur écrasante n'a pas du aider. Le soir, on était tous complètement out.
    Je parle à tout le monde maintenant. Je fais vraiment partit de l'institut. Je suis même mieux intégrée que d'autres qui sont là depuis plus longtemps. ça ne cesse de me surprendre. J'ai toujours eut tellement de difficultés. Je me rend vraiment compte que je suis bien plus confiante qu'avant. J'ai encore des progrès à faire, mais la différence avec il y a deux ans est tout bonnement phénoménale !

    Cette aprem' je refais broderie dehors comme hier. Je prépare un coussin pour l'anniversaire de mariage de mon père et ma belle-mère. 2 ans c'est noces de cuire normalement, mais je n'ai pas ça sous la main !
    Avant je dois parler avec mon infirmière référente. C'est important surtout que c'est elle qui donne de mes nouvelles à ma mère si celle-ci appelle. Et puis on va parler de mon problème avec mon hospitalisation.
    Plus j'y réfléchie et plus je pense la même chose. Le truc c'est que les gens me font culpabiliser en me disant qu'eux ils veulent prendre le temps d'aller mieux avant de sortir. Qu'eux ils veulent guerir et ne pas se faire réhospitaliser l'année suivante. Et gnagna et gnagna. Mais ça ne me convient pas ici ? Il y a tout sorte de thérapie. Chacun répond mieux à une en particulier.
    De toute façon ça sera ma décision. Personne ne m'influencera et puis il reste 2 semaines ...

écrit le Samedi 21 juin 2008 à 14:31

    Deuxième week-end. J'arrive à la moitié de mon contrat minimum et j'ai du mal à tenir en place. Des sortie sont prévues ce week-end. Mais les sorties de groupe m'angoisses encore plus que celles toutes seules ou avec ma mère. Résultat ? Pas de résultat !
    Pour les autres cliniques c'est en m'habituant à faire des petits tours dehors que je me suis peu à peu débloqué. Là, le mot d'ordre c'est le groupe. Idem pour la thérapie. On peut comprendre que ça ne me convienne pas. Non ? Nous ne sommes pas tous identiques. Mon travail avec ma psycho de La Roche m'a été bien plus bénéfique. Chacune des séance m'apportait beaucoup. Surtout le travail sur mon père.
    Donc toujours cette hospitalisation en demi-teinte. Ma crainte actuelle repose sur le fait de savoir ce que la psy va dire à mes parents. Si elle leur dit que je dois rester encore 3 mois ou plus (ou moins) et que moi je veux partir, qui écouteront-il ?

    Cette aprem' on descend les outils de l'atelier cannelle (couture, perles, etc ...) et ceux de zig-zag (dessins, ...) et on travaille dehors (il fait beau !). Normalement ils vont sortir les jambe et certains ont une guitare. Avec le piano on va se faire une petite fête de la musique perso ^^

    Je sais que mes doute à propos de cette hospitalisation sont récurrents (et soulant), mais dans ma tête c'est omniprésent. ça ne m'étais jamais autant arrivé. J'ai toujours eut du mal à me sentir à ma place ou que je soit (à part mon nouvel appart'), mais ici c'est carrément viscéral. Et ceux malgré les liens tissés avec les autres patients. Tout dans mes tripes me dit d'aller ailleurs.

à suivre ...

Bon week-end à tous :-)

écrit le Vendredi 20 juin 2008 à 20:45

    Une semaine et demie déjà. Les choses se passent bien. Je n'ai pas la sensation d'avancer, mais je m'intègre petit à petit. Manque de pot, la personne avec qui je m'entendais le mieux et une autre avec qui ça commençait bien sont toutes deux à l'USI (une unité fermée et trés strict de l'institut). Mais je continue de discuter avec les autres. Ne pas couper le lien à l'autre.

    J'ai fait mon premier groupe mercredi. J'aurais même du commencer lundi mais ils m'ont prévenu 2 minutes avant et évidemment j'ai paniqué. Big crise d'angoisse ! Un truc de malade. C'est une experience éprouvante que de se présenter et d'expliquer pourquoi on est là. Je connaissais évidemment les autres patients et même certains assez bien, mais c'est autre chose. En plus ils posent des questions pour mieux comprendre les problème et c'est délicat. J'étais mal à l'aise et je sais que j'ai éludé certaines questions. Ou disons que mentis par omission ..., mais la prochaine fois ça ne tournera pas autour de moi donc ça sera moins dur (j'espère !).

    Hier on a eut ce qu'ils appellent "une journée institutionnelle". Patients et soignant (même psy et psycho) étaient mélangé et répartie en groupe. On avait des épreuves pour gagner des clés en forme de notes de musique (façon fort boyard). Il y avait des grillades à l'exterieur à midi et un buffet froid. La journée s'est finie par une démo de boxe thaï puis un concert + karaoké le soir. L'ambiance était trés bonne. C'était franchement super.
    Pour ma part j'ai tenu jusqu'à la fin du repas et enuite je me suis écroulée. J'ai dormi 12h d'affilées ! Une journée entière avec des gens, du bruit, de l'agitation, de l'excitation, de l'angoisse (chant devant tout le monde !) ça fait beaucoup pour moi.

    Sinon le moral et en dent de scie et dés qu'il baisse, je remet en cause ma présence ici. ça n'avait jamais été aussi fort. Pendant les autres hospitalisation cet éloignement me paraissait juste et necessaire, même si j'avais parfois envie de partir. Je n'arrive toujours pas à voir ce que cet institut va m'apporter. Quoi de plus que les deux précédents ?
    Quid qui va m'empécher d'être malade à l'idée de sortir ? Je gère le regard des autres aec plus de facilité qu'avant. Avoir été ici m'a appris que j'arrive à nouveau à creer des liens. Je suis équilibrée et les idées noires m'ont quitté depuis plus de deux maintenant. Mes angoisses sont devenues irrationnelles, une barière de protection levée par mon inconscient pour ne pas sortir et être confrontée au monde. Un peu comme des TOC. Je veux apprendre à vivre avec pour qu'ils uissent partir peu à peu. Mais ici ... j'ai dit au moins un mois mais s'ils disent à ma mère que je dois rester plus, ça va être chaud !

    Je continue d'avancer et de profiter de ce mois pour me recentrer

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